Luzerne-Journal de bord 3
Jour 6: jeudi 6 avril
Ca y est, j’ai trouvé mon biais, à st Germain, chez Toto, un rouleau tout neuf, donc possibilité d’en reprendre en cas de panne.
Alors oui j’assume les fleurettes : Laura Ashley, le chintz, Cacharel et la petite maison dans la prairie : toute une époque qui laisse des traces!
Et surtout je voulais un biais d’une couleur assez proche du tissu pour ne pas avoir à changer de bobine et de canette à chaque fois, et qui soit par ailleurs assez discret. D’où les fleurettes, je suis encore et toujours très classique dans mes choix vestimentaires.
To cut or not to cut: après avoir bien relu les explications du livret, j’ai compris qu’il ne fallait pas recouper les marges, ce qui me fut confirmé sur le forum de thread and needles où j’avais également posé la question.
Logique : si on ne le dit pas c’est qu’on ne le fait pas. Il ne faut pas chercher plus loin.
J’ai donc posé mon biais sur les pièces qui étaient prêtes, et j’ai continué d’assembler les morceaux.
Le découd-vite est mon ami :
- La première couture du parement dos gondole un peu: à refaire.
- Ma première surpiqûre est complètement de travers : changement de pied, découd-vite et on repart.
La surpiqûre des coutures m’a donné quelques sueurs froides et deux aiguilles tordues aux intersections gansées. Les points ne sont pas très réguliers, j’ai dû accompagner à la main ces passages difficiles pour ma machine.
J’ai surpiqué la taille avant d’assembler les épaules, préférant travailler à plat.
J’ai gansé le bas également à ce moment, mon tissu a une sacrée tendance à s’effilocher.
Enfin le moment attendu : après avoir cousu les épaules, j’ai essayé mon luzerne : ça a l’air d’aller pour la taille. Tant que les manches ne sont pas en place ça reste difficile de se rendre compte de l'aspect final, mais j'avais peur d'être serrée à la taille, étant plus proche du 40 sur le tableau des mensurations que du 38 que j'ai choisi de couper.
Sur les photos le tissu semble tout chiffonné, pourtant je le repasse au fur et à mesure et "en vrai", il n'a pas cet aspect...
Ravie, je m’attaque à la parementure… Et là, il n’y a plus qu’à constater la boulette, l’erreur grossière, le fail monumental : j’ai fait la boutonnière passepoilée du mauvais côté du parement !!! Pourtant je me souviens m’être super appliquée, avoir bien bien bien vérifié que je prenais le bon côté, dans le bon sens et tout et tout. Non, l’erreur est patente.
Comme je suis empreinte de beaucoup de sagesse (hum), j’ai décidé d’en rester là pour aujourd’hui, et je suis finalement bien contente d’avoir du tissu en trop. Tant pis pour le bermuda de mon mari, je vais avoir de quoi retailler une parementure ET sa boutonnière, en essayant de ne pas me tromper cette fois.
A demain pour de nouvelles (més)aventures couturesques...